Programme Ciné-Débat
Découvrez notre Programme Ciné-Débat au Comité de la paix sud vienne. Explorez des films captivants et participez à des débats enrichissants sur des sujets humanitaires et de paix. Rejoignez-nous et partageons ensemble les valeurs qui rassemblent et relient les hommes aux hommes, mais aussi pour qu'une rencontre, des échanges transcendent au-delà de simple singularité une communauté de citoyen et citoyenne du monde.

Exploration de sujets pertinents
Notre Programme Ciné-Débat offre une plateforme pour explorer des sujets humanitaires et de paix à travers le prisme du cinéma. Chaque film sélectionné présente des thèmes profonds et inspirants qui stimulent la réflexion et le dialogue entre les participants.

Échanges et discussions enrichissants
Après la projection du film, les participants sont invités à participer à des débats animés et constructifs. Les échanges d'idées et les discussions ouvertes favorisent la compréhension mutuelle et la sensibilisation aux enjeux humanitaires actuels.

Engagement envers la paix et l'humanité
Notre Programme Ciné-Débat s'inscrit dans notre mission de promouvoir la paix, la compassion et l'entraide. En participant à ces événements, vous contribuez à un dialogue constructif et à la sensibilisation aux défis mondiaux, tout en favorisant la solidarité et la compréhension entre les individus.
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Programme Ciné-Débat le 21 Septembre 2025 à 18h30 au cinéma de Gençay:
« Un médecin pour la paix » de Tal Barda : la réalité de Izzeldin Abuelaish, médecin à Gaza
Résumé : Izzeldin Abuelaish, premier médecin palestinien à travailler dans un hôpital israélien, voit sa maison bombardée en 2009, tuant trois de ses filles et une nièce. Malgré cette tragédie, il trouve la force de parler d’espoir et de réconciliation. Exilé depuis au Canada, il milite sans relâche pour la paix entre Israël et la Palestine, ce qui lui vaudra d’être nommé cinq fois pour le prix Nobel de la paix.
Critique : Un médecin pour la paix est le premier long métrage documentaire de Tal Barda, réalisatrice franco-américaine. Ayant vécu à Jérusalem avant d’étudier à l’université de Tel Aviv, elle est notamment connue pour sa série documentaire Criminal File 512, l’une des plus regardées en Israël.
Un médecin pour la paix a largement été récompensé, notamment par le Cinema for Peace Award à La Berlinale et le prix du public au Movies That Matter Film Festival (Pays-Bas).
Ce documentaire est inspiré du livre Je ne haïrai point d’Izzeldin Abuelaish, médecin dont le documentaire retrace le parcours. Izzeldin Abuelaish a été nommé cinq fois pour le prix Nobel de la paix.
La réalisatrice d’« Un médecin pour la paix », Tal Barda, filme Izzeldin Abuelaish lors de son retour à Gaza en 2021. Le gynécologue palestinien, comme chaque année, s’y rendait pour se recueillir sur la tombe de ses filles et de sa nièce exécutées par l’armée israélienne. Suivre son pèlerinage dans les rues de Gaza, c’est déjà redécouvrir cette ville vivante désormais en ruines et retracer toute l’histoire de cet homme depuis sa naissance dans le camp de réfugiés de Jabaliya jusqu’à son exil au Canada. Complété par des images d’archives, le témoignage d’Izzeldin Abuelaish s’ancre dans l’histoire longue du conflit israélo-palestinien, quand les films et photos de familles servent son discours poignant pour la paix.
Ce documentaire est adapté de votre livre « Je ne haïrai point. Un médecin de Gaza sur les chemins de la paix ». Pouvez-vous rappeler les conditions de son écriture ?
J’ai commencé l’écriture de mon livre en 2006. Mon entourage m’encourageait à raconter mon histoire. Celle d’un enfant né dans le camp de réfugiés de Jabaliya et devenu le premier gynécologue palestinien autorisé à exercer dans un hôpital israélien. Il s’agissait de transmettre un message de réussite au peuple palestinien. Mais, le 16 janvier 2009, l’armée israélienne a visé ma maison à Gaza. L’attaque a tué trois de mes filles et ma nièce.
Après leur assassinat, j’ai repris mon projet d’écriture avec la volonté de sensibiliser le monde à l’histoire de mon peuple. Aujourd’hui, avec ce film, je souhaite porter un message rassembleur : les Palestiniens sont des gens comme les autres. Nous sommes pleins d’espoir, de projets et de rêves. Nous aimons la vie, nous nous soucions d’elle et nous voulons réussir. Nous vivons dans un monde où règnent la haine, la violence, le racisme, la discrimination, l’ignorance et la cupidité. Avec ce documentaire, j’invite les gens à se demander ensemble dans quel monde nous voulons vivre.
À travers votre histoire personnelle, c’est finalement l’histoire du peuple palestinien que vous souhaitez porter à la connaissance du monde ?
Oui, il ne s’agit pas de ma simple histoire personnelle. Lors des présentations du film, je demande toujours au public ce qu’il sait du peuple palestinien. Je leur dis que nous sommes comme eux : un peuple qui a su accomplir des choses et qui, malgré tout les défis quotidiens, construit son avenir. L’unique différence, c’est que nous sommes un peuple privé d’État et de la liberté d’exister en tant que nation. Or, à cause de la désinformation et des médias biaisés, les Palestiniens sont représentés comme les occupants de leur propre terre. Nous sommes devenus les étrangers alors que nous sommes les autochtones. Je souhaite avec mon travail envoyer un message au monde : nous, Palestiniens, nous voulons vivre en paix avec les autres.
Comment peut-on grandir sans haine quand on naît dans un territoire colonisé ?
Grâce à l’éducation. C’est aussi un des messages du film. J’ai grandi et je suis devenu médecin avant tout grâce au programme de l’Unrwa (l’Agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine – NDLR) auquel Israël s’est immédiatement attaqué, en commettant en parallèle un génocide éducatif et humain. Ils tuent les enfants et s’attaquent à tous les lieux d’instruction, car ils savent que le savoir, c’est la lumière. Le gouvernement israélien ne veut pas que les Palestiniens soient éduqués, qu’ils connaissent leurs droits, mais nous ressusciterons, comme le Phénix. Personne ne peut nous empêcher d’atteindre nos rêves, et nous serons plus forts, plus déterminés. Mais nous avons besoin que le monde, par sa mobilisation pacifique, nous soutienne et parle d’humanité pour que les droits humains soient respectés et que l’occupation des territoires palestiniens se termine.
Après l’assassinat de vos filles, vous vous êtes immédiatement exprimé dans les médias pour réclamer la paix, puis vous vous êtes tourné vers la justice israélienne pour faire juger ce crime…
Le documentaire revient en effet sur ma longue bataille judiciaire. J’étais déterminé à adopter une approche humaine, légale, éthique et civilisée. Je demandais simplement des excuses, je n’ai rien obtenu. Je l’écrirai comme un testament pour mes enfants : ne renoncez pas à rendre justice à vos sœurs. Mais non pas avec des balles, ni avec des armes à feu, mais par des moyens légaux, éthiques et civilisés. C’est la voie que je m’engage à poursuivre.
Votre documentaire porte aussi l’idée forte que la cause palestinienne met le monde à l’épreuve…
Un génocide est en cours et les Palestiniens sont réduits à des numéros. C’est un test pour l’humanité : la résolution du problème palestinien et la fin de l’occupation profiteront au monde entier. Notre liberté est la vôtre. Nous devons défendre la liberté et l’humanité de tous. C’est le défi pour notre monde. Si j’affirme défendre l’humanité, je dois le faire et sauver des vies. Lorsque j’exerçais la médecine en Israël, je ne demandais jamais à la femme si elle était musulmane, juive ou chrétienne avant de la soigner et de mettre son enfant au monde. Aujourd’hui, nous entendons dans les médias parler des Américains, d’Emmanuel Macron, des otages israéliens et de leurs familles, mais pas du peuple palestinien. Le monde est aveugle, sourd et complice. Pourtant, nous sommes tous des otages d’Israël, personne ne nous considère comme des êtres humains.
Le film était encore en cours de réalisation quand a eu lieu l’attaque terroriste du Hamas. Est-ce que cet événement a remis en cause sa production ?
Je ne résume pas ma vie à un jour, c’est là tout l’enjeu. Lorsque vous allez consulter un médecin, que fait-il ? Il vous demande vos antécédents. L’histoire permet de comprendre le problème et d’établir un diagnostic précis. Je voudrais que le 7 octobre et la réplique génocidaire d’Israël n’aient pas eu lieu. Je voudrais que mes filles n’aient pas été assassinées. Je n’ai pas souhaité la Nakba quand ma famille a été chassée de chez elle. Tous ces événements étaient évitables. Leur unique cause est l’occupation. Le 7 octobre a révélé l’hypocrisie de la communauté internationale et la vacuité de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Vous croyez encore au droit international pour rétablir la paix ?
Nous avons besoin du droit. La paix mondiale est en train de s’effondrer. Mais ce sont les dirigeants qui violent le droit international et veulent nous ramener à l’état de jungle. Les puissants mangent les faibles. Mais j’ai confiance dans l’opinion publique. L’avenir des Israéliens dépend de celui des Palestiniens. Ils ne seront pas en sécurité tant que nous ne serons pas libres et égaux. Je dis au monde que le seul moyen, c’est que le gouvernement israélien actuel, dirigé par un gouvernement fanatique d’extrême droite destructeur pour Israël et pour les Palestiniens, soit arrêté. Israël n’écoute personne, à cause du soutien et de l’indifférence, voire de la complicité du monde occidental.
Emmanuel Macron a déclaré soutenir le plan de paix élaboré par les pays arabes. Qu’en pensez-vous ?
C’est une première étape. Mais pourquoi n’est-il pas allé visiter Gaza pour voir le génocide, pour agir et permettre à l’aide humanitaire d’entrer à Gaza ? Pourquoi n’a-t-il pas commencé par arrêter de fournir des armes à Israël ou à imposer des sanctions contre Israël ? La France a fait cela contre la Russie. Parler est une étape, agir en est une autre.
Programme Ciné-Débat à finaliser entre 03 et 13 octobre 2025 au cinéma de Gençay:
À la pointe de l'Arcouest en Bretagne, face à l'archipel de Bréhat, un petit groupe de professeurs de la Sorbonne se retrouve chaque été au début du XXe siècle. Des valeurs communes depuis l'Affaire Dreyfus, les relient : partage des connaissances, curiosité et esprit critique. Comment ce groupe, nommé "Sorbonne plage" dans les années trente, va-t-il marquer la recherche française et s'investir dans la société tout au long du XXe siècle ? Hélène Langevin-Joliot, physicienne et petite fille de Pierre et Marie Curie, nous livre les motivations scientifiques et politiques qui les animent. Bernadette Bensaude-Vincent et Andrée Bergeron, historiennes des sciences spécialistes de la période, commentent les enjeux face à la montée d'idée totalitaires. Cette page d'histoire reconstituée avec un de ses témoins majeurs, interroge notre rapport à la connaissance et renvoie à la place de la science dans la société aujourd'hui, pour préserver la paix.
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